La routine s’installe...

... sans toutefois devenir ennuyeuse.

Et oui, il n’y a pas que des poètes à bord du canote, il faut bien faire avancer la machine. Une certaine routine s’installe lentement mais surement. Chacun commence à trouver ses repères et un vrai travail d’équipe se met en place où chaque membre d’équipage amène une vraie valeur ajoutée.

Pierre, le skipper, supervise la bonne marche du bateau sans avoir à trop intervenir car chacun connait maintenant les limites de la barque ; Frédéric, avec son sérieux cartésien, veille à gérer de façon optimum ses heures de sommeil (10-15 heures/jour) afin d’assurer sa présence lors des quarts de nuit ; Jacques-Henri partage avec enthousiasme son savoir académique, comme par exemple autour de l’astronomie ce qui permet entretemps à chacun de retrouver la polaire ou encore sur l’utilisation du sextant (instrument optique qui permet de se positionner à l’aide du soleil) ; Yann s’attèle au routage afin d’éviter les multiples pièges qui se dressent sur notre route ; Laurent rappelle dans son genre et avec humour que la théorie ne vaut rien sans avoir mis la main à la pâte pour parvenir à ses fins ; Charles veille à bien s’alimenter (c’est fou ce qu’un jeune peut ingurgiter) pour garder la force pour intervenir à tout moment ; et votre serviteur Christian s’applique à mijoter de petits plats (hier 2,5 kg d’entrecôte) pour maintenir la motivation et l’efficacité de l’équipage.

Et pendant ce temps, nous nous approchons indéniablement de notre but, à savoir les Antilles, qui ne sont plus qu’à 2271 milles à savoir 4205 km, soit env. 12 jours de navigation. Les dernières 24 heures nous ont permis d’aligner 229 milles, à la moyenne respectable de 9,625 nœuds.

Christian