Retour à la civilisation
- Transat 2018
- 10 janv. 2019
- 2 min de lecture

- Eh ! Les gars, j’ai fait un routage ! On devrait mettre 6 jours jusqu’à Las Palmas, arrivée jeudi, j’ai déjà réservé le bistrot !… Et ça devrait nous faire arriver à la Martinique le 3 ou le 4 janvier…
La nature et ses éléments n’aiment pas qu’on s’empare de leurs prérogatives. La mer encore moins. Non sans raison, on la dit sans pitié avec les présomptueux. On sait quand on part, on ne sait jamais quand on arrive. Point barre.
Nous voilà ancrés au Marin, la grande anse au sud-ouest de la Martinique. Pour les participants au concours, l’heure d’arrivée officielle : 9 heures 25 (locale), ce 10 janvier 2019.
Résultats de notre transat 2018 :
- Nous avons finalement mis 12 jours pour relier Port Saint-Louis du Rhône à Las Palmas, Gran Canaria, escales comprises.
- Passé 3 jours à Las Palmas, escale technique nécessaire pour ravitailler le bateau
- Et 16 jours pour traverser de Gran Canaria au Marin, en Martinique, sans escale.
- Au total pile un mois, entre Marseille (L’Estaque) et les Antilles, pour couvrir 5’003 milles (9'265 km) en Méditerranée et en Atlantique.
C’est pas mal, et les connaisseurs apprécieront. Nous sommes les premiers à avoir apprécié les performances de V-One, le X-612 de Pierre, et ses moyennes quotidiennes – jusqu’à 233 milles en 24 heures (env. 430 km). On s’y attendait, comme on savait aussi que la sortie de Méditerranée, en décembre, ne serait pas la partie la plus simple.
C’est fou, quand on y repense. Nous venons de passer nos derniers quarts de nuit en short et polo, goûtant la douceur des alizés. Les journées nous voient bronzer comme en plein été. Alors qu’au moment de quitter la cité phocéenne, nous étions capitonnés jusqu’à la pointe des oreilles. Sous-vêtements thermiques, polaires, bottes et cirés, écharpes, gants et bonnets,… sans oublier le harnais-gilet et sa longe, pour s’assurer. Comme des cosmonautes, juchés sur le pont d’un bateau. Et ça piaulait.
Ne l’oublions pas de sitôt. En mer, il faut savoir humilité garder. Et laisser la flagornerie, l’esbroufe et la vantardise à d’autres, à ceux qui en éprouvent la nécessité pour se sentir exister. Les vrais marins, les Adlard Coles, Chichester, Moitessier ou Tabarly n’avaient pas besoin de se mettre les pouces aux bretelles.
Nous avons vécu une très belle et enrichissante traversée, aisée la plupart du temps. Avec quelques moments un peu plus « costauds ». Mais rien de bien terrifiant – rien à voir, et heureusement, avec ces tourdumondistes fanatiques qui vont se faire lessiver à chaque vague, sous les latitudes les plus hostiles. « Notre » transat nous laisse un goût bien plus agréable. Celui d’une aventure pas courante du tout, pleinement vécue et qui, j’en suis sûr, ne laissera plus chacun de nous pareil qu’avant.
Jacques-Henri
Heure d’arrivée au Marin : 9 heures 25
Martinique, Le Marin, le 10 janvier 2019
Les gars, je suis fière de vous tous. Fêtez et profitez bien. Et je me réjouis d'entendre vos exploits de vive voix. Bisous à tous.
Bravo les gars. Je vous suis depuis le Cap Vert avec quelquefois un peu d'appréhension. De votre équipe je n'en connais qu'un: Yann. je ne le savais pas aussi passionné. Il y a peut-être un peu d'atavisme à cela puisque le frère de son arrière grand-père était Cap Hornier. Nous l'appelions "Tonton les grandes voiles". J'ai beaucoup apprécié vos commentaires mêlant réflexions existentielles et humour. Bravo encore. Ne forcez pas trop sur le ti'punch.
Bravo les gars. Je vous suis depuis le Cap Vert avec quelquefois un peu d'appréhension. De votre équipe je n'en connais qu'un: Yann. je ne le savais pas aussi passionné. Il y a peut-être un peu d'atavisme à cela puisque le frère de son arrière grand-père était Cap Hornier. Nous l'appelions "Tonton les grandes voiles". J'ai beaucoup apprécié vos commentaires mêlant réflexions existentielles et humour. Bravo encore. Ne forcez pas trop sur le ti'punch!
Belle croisière bien menée. J'ai vibré avec vous. cDepuis le temps que j'en rève, vous l'avez réalisé. Bravo
Bravo les gars. Je vous suis depuis le Cap Vert avec quelquefois un peu d'appréhension. De votre équipe je n'en connais qu'un: Yann. Je ne le savais pas aussi passionné. Il y a peut-être un peu d'atavisme puisque le frère de son arrière grand-père était Cap Hornier. Nous l'appelions "Tonton les grandes voiles". J'ai beaucoup apprécié vos commentaires mêlant remarques existentielles et humour, de la philosophie en somme.
Bravo encore mais ne forcez pas trop sur le ti'punch.