Les blogs auxquels vous avez échappés
- Transat 2018
- 9 janv. 2019
- 3 min de lecture
Notre traversée de l’Atlantique est en passe de toucher à son but, et nos blogs par lesquels nous vous entretenions de nos aventures et états d’âmes vont eux aussi connaître la fin du voyage. Rassurez-vous, il y en aura bien encore quelques-uns, mais leur nombre est compté. Cela dit, nous n’avons pas mis sur le blog toutes nos idées, soit parce qu’il n’y avait pas matière à un blog, soit que… plein d’autres raisons, là !
Mais comme il serait dommage que ces grandes idées ne passent pas à la postérité, fussent sous une forme atténuée, en voici quelques-unes en vrac :
Le gros dossier, les toilettes (à mettre en relation avec le blog de Laurent, ça secoue de partout) :
➢ Fi de l’égo du mâle pissant debout, lorsque le bateau vous brinquebale dans tous les sens, l’homme pisse assis.
➢ Toujours méchamment ballotté par les vagues, le marin, assis sur la lunette, se cale comme il peut. Cela vaut mieux que de glisser, fracasser la porte des toilettes et traverser la cabine en position schuss, pantalon et slibard sur les chevilles.
➢ Imaginez : gite bâbord, puis tribord, puis bâbord, l’avant qui se soulève d’un mètre et retombe violemment, que se passe-t-il ? Conclusion « Il vaut mieux attendre une molle pour aller à la selle ! »
La cafetière-projectile (ça secoue toujours de partout) :
➢ Une de ces cafetières italiennes étroites et hautes, qui avait une propension à quitter précipitamment la cuisinière pour se précipiter sur l’équipier qui passait. Elle a réussi son coup une fois, brûlant Yann au pied droit (pas de panique, grâce aux bons soins de Jacques-Henri, Yann est complétement remis).
Le verre de rouge de Christian :
➢ Tôt échaudé par la perte, lors d’un coup de gîte, du précieux liquide rouge sur les coussins des sièges du carré, Christian a imaginé une solution : un velcro collé sur la table, le contre-velcro sous le verre. Ca a très bien fonctionné ! Jusqu’à hier soir où le velcro, fatigué, n’a pas rempli son office. Mais qu’on se rassure, le coup de gite était de sens inverse au premier, dès lors les coussins sont désormais identiques des deux côtés de la table…
Gargantua à bord :
➢ Charles a 23 ans, et il vaut mieux l’avoir en photo qu’en pension. Non seulement il mange pour quatre, mais cet insolent se permet en plus d’avoir le ventre plat… ➢ Charles n’aime pas le chibre (le jeu de carte, sinon ça ne nous regarde pas), car pendant que le cuistot y joue, le souper n’avance pas.
➢ Charles n’est pas seul dans sa gloutonnerie, l’équipage englouti 2,5 kg de viande à chaque repas carné. Mais il reste le champion.
Les poissons volants :
➢ A les regarder planer au-dessus des vagues, ils sont mignons, mais ces cons de poissons volants n’ont pas de radar (Charles dixit) et s’échouent régulièrement sur le pont quand ils ne vont pas se fracasser sur le torse puissant de Christian (un peu d’emphase, ne saurait nuire, si ?). Et pour bien faire, quand on essaie de les attraper pour les remettre à l’eau, ils se débattent et laissent plein d’écailles puantes sur le pont. Il est où le savon ?
Les aléas de la pêche :
➢ Le bateau va trop vite ou les poissons trop lentement, en revanche les sargasses (des algues) mordent bien à l’hameçon… L’honneur est cependant sauf, nous avons eu une belle prise, enfin belle… un poisson indéfinissable, grisâtre et aux yeux globuleux, que nous avons renvoyé à sa mer. En revanche, les leurres devaient paraître appétissants aux poissons, car nous en avons perdu quatre (la ligne cassait).
Le restaurant libanais :
➢ Ça aurait aussi pu s’intituler "faut le faire". A Las Palmas, aux Canaries, sortie pour souper des 5 équipiers. On se balade quelques minutes dans la vieille ville, puis sur le bord de mer avant d’aviser sur les bons conseils de Yann un restaurant libanais. Ouais, ça c’est une bonne idée. Menus consommés : 2 "supers" paëllas (2 misérables moules et autant de crevettes), un steak trop cuit, un agneau vaguement libanais et un shawarma vraiment libanais (Yann) … ➢ Belle revanche le lendemain : après avoir testé Picaro, un des restaurants les mieux notés de Las Palmas avec sa serveuse avec qui nous parlions anglais jusqu’au dessert quand on s’est rendus compte que sa langue maternelle était la même que celle Christian, l’allemand !
É-mille, notre fidèle pilote automatique !
➢ Après nous avoir brillamment barré notre voilier pendant plus de 4000 milles, É-mille a failli : un départ au lof qui nous a couté notre asymétrique préféré !
L’équipage
Position mercredi 17h heure de Suisse 15°44’N 59°00’W à 140 milles du but !

Bravo pour vos blogs. Franchement ça sent le vécu et on a l'impression d'y participer un peu.
Contente de vous voir heureux mais super contente de vous retrouver !