Prêts pour reprendre la mer

En pleine préparation du repas de Noël !

Après 3 jours d’escale à Las Palmas, notre voilier est à nouveau paré pour reprendre la mer, cap sur Fort-de-France. En ligne droite, quelque 2'673 milles nautiques (presque 5'000 km), entre Gran Canaria et la Martinique. Selon les prévisions, calculées par un programme de navigation qui nous permet d’effectuer des simulations, ou routages, qui tiennent compte de l’évolution météorologique, cela nous ferait arriver le mardi 8 janvier.

Pour l’heure, c’est à peu près tout et son contraire au large des côtes africaines. A une séquence de fort vent de sud devrait succéder une vaste zone de « pétole », synonyme de navigation au moteur, si on ne veut pas passer des jours et des jours au milieu de la marre aux harengs. L’alternative consiste à aller chercher les alizés jusque dans les parages du Cap Vert ; oui, les fameux alizés, ou « trade winds » comme les nomment les Anglais, ces vents qui portent à merveille d’est en ouest. On affinera quand nous serons en route, dès demain en fin de matinée.

Un tel périple nécessite quelques préparatifs, vous vous en doutez. Outre les révisions et contrôles techniques, notamment du gréement, que nous avons effectués au cours de cette escale canarienne, le nettoyage et la mise en ordre du navire, il y a aussi toute la question de l’avitaillement. Ce Matin, nous avons embarqué pas moins de 225 l d’eau douce, des vivres pour sept pour 15 jours, et complété les réservoirs de gazole (pas cher, le diesel, aux Canaries : 282 l pour € 272 !) et les réserves de gaz pour la cuisine.

Pour le dîner de Noël, le coq – nom donné dans la marine au chef-cuisinier – a prévu une entrée de saumon, suivie d’un rôti de pata negra accompagné de quelque ratatouille maison. Il y aura du Saint-Saphorin Les Plantaz et du Vacqueyras pour accompagner ces merveilles. Et un cadeau de Noël pour chacun.

Quelle organisation, je vous dis pas ! Joyeux Noël à tous, du Muelle Deportivo de Las Palmas.

PS : ces prochains jours, on essaiera de communiquer tant que faire se pourra. En effet, nous devrons transférer nos textes et photos par satellite, ce qui n’est jamais facile ni garanti.